Laurence Favre vit et travaille à Genève. Elle étudie la sociologie et la photographie à Genève et au Portugal, puis le cinéma. Son travail s’articule principalement autour de questions liées à la mémoire et à la construction des normes sociales. Elle les explore à travers le film, la vidéo, la photographie et les mots.

Une missionnaire suisse partie rejoindre l’Afrique du Sud dès la fin des années 40, enregistre en 8 mm durant vingt-cinq années le quotidien et l’événementiel ; le travail et les vacances, les fêtes, les moments partagés. Puis les années passent, les images sont stockées avec cette double mémoire individuelle et collective ; un regard sur le monde – témoignage local et fragmentaire, et plus largement la vie d’une station missionnaire dans un pays marqué par la ségrégation raciale. Ces films ainsi que quelques correspondances sont retrouvés dans un appartement familial.
A travers cet essai, Laurence Favre cherche à défaire les images d’archive de la charge nostalgique qu’elles savent ordinairement si bien produire, pour mieux s’intéresser à la façon dont nous leur redonnons continuellement vie dans le présent.

Nwa-Mankamana a remporté de prix du court-métrage le plus innovant de la compétition internationale à Visions du Réel en 2013.