Xof Yppup, 2009
Renardeau taxidermisé à l’envers
Courtesy Galerie SAKS
La série Eversions nous présente le côté généralement invisible des animaux. Ici un renardeau a été retourné comme une chaussette, son pelage orienté vers l’intérieur, il ne lui reste que sa peau nue, étrangement humaine. Ce geste qui posent la question de l’humanité que l’on prête aux animaux ou inversement de l’animalité qui sommeille en nous.
Christian Gonzenbach (Genève, 1975) explore les faces obscures des choses, retournant les objets ou les animaux s’il le faut. Son travail s’intéresse aux frontières séparant un monde d’un autre, aux membranes qui délimitent le dedans du dehors, l’ordinaire de l’extraordinaire.
Comment la fouine peut-elle devenir une poule ? Qu’est-ce qu’un lapin à l’envers ? Est-ce que la fin d’une chose est toujours le début d’une autre ?
Avec humour et délicatesse, Christian Gonzenbach cherche ce point où le monde perd son sens et bascule dans l’absurdité, le loufoque ou le poétique.
Diplômé de la HEAD, Genève et détenteur d’un Master of Art à Chelsea, Londres, Christian Gonzenbach avait commencé des études de biologie avant sa formation artistique. Son approche de l’art reste teintée d’une touche scientifique.
Actuellement, il enseigne à la HEAD et est invité dans de nombreux établissements comme le Royal College of Art à Londres, ou la Villa Arson à Nice. Son travail est exposé régulièrement en Suisse, en France et un peu partout dans le monde.