jeudi 13 mars à 18h
Née en 1984 à Paris, vit et travaille à Genève.
Diplômée des Beaux arts de Lyon et de Rennes, elle s’installe à Genève en 2009 pour suivre le post diplôme ALPes art dans l’espace public à la HEAD. Elle réalise des installations en lien étroit avec la perception de l’espace, basée sur la perspective et la notion de paysage. Bénéficiant du soutien de la ville de Genève par l’obtention d’un atelier à l’Usine, elle expose régulièrement en Suisse et en France. Sa première exposition personnelle a eu lieu en 2013 à la galerie Marine Veilleux à Paris.
«Reposant sur une réflexion autour du point de vue et de la ligne d’horizon, les installations-paysages de Delphine Renault s’offrent comme autant de vedute abstraites en instance d’activation. A l’instar des Rückenfiguren de Caspar David Friedrich, le visiteur est invité à éprouver les conditions du regard et sa limite assignée. (...) Delphine Renault convoque des références à l’art minimal et à l’abstraction, mises au service d’une combinaison paysagère constituée de jeux d’échelles, de perspectives et de formes. Mettant en lumière l’illusion cognitive et illustrant la définition de la perception merleau-pontienne, elle retravaille le pan et l’arrête, le plan et le volume et c’est de cet écart entre peinture et sculpture, entre dessin et découpe que naît une réflexion sur la fabrique des images.
Procédant d’une fusion de calques et d’une charte chromatique fortement référencée, les modélisations de Delphine Renault, sortes de patrons de couturière, jouent néanmoins les décors de théâtre. L’arrière-scène n’est pas exclue, laissant à nue charnières, panneaux de MDF et tasseaux de bois, soulignant alors l’artefact de la fabrication culturelle du paysage. Delphine Renault nous défie ainsi de moduler, sinon de réformer notre perception, et de participer, en tant que relais visuel et repère dans l’espace d’exposition, à la redéfinition de nos champs de vision.»
Marine Veilleux
24h/24h depuis le passage des Halles de l'île